Essling ou Aspern? Défaite ou.... défaite? Les ponts ou autre chose?

J'en appelle à votre connaissance des batailles Napo, suite au dernier article de mon blog.
Donnez votre avis, si vous le souhaitez, sur FB, ici ou ailleurs.
Ca va être intéressant, je pense!
https://projet-napo-wagram.blogs.fr/index.html#a616780

Le probléme d'Essling c'est surtout que Napoléon a eu trop confiance en lui et en sa légendaire bonne étoile, son plan était parfait, sauf que si les ponts ne sont pas assez solides, trop étroits par manque de matériel et sont coupés á plusieurs reprises et endroits par les piéges et courants du fleuve et par un adversaire audacieux et inventif dont la valeur est surement sous-estimée par l'Empereur, alors ca change tout et les ruptures de communications peuvent avoir des effets dramatiques: manque de vivres et surtout de renforts et de munitions...la vitesse c'est bien, la précipitation beaucoup moins

Merci Patoche !

J'ai réussi à trouver l'ouvrage dont tu parles sur ton blog et il est tout simplement génial.

Les cartes sont  très détaillées. Les photos de fameux grenier donnent très envie d'aller s'y affronter.

Les bataillons masse autrichiens qui résistent et repoussent en infligeant énormément de pertes aux cuirassiers Français est un point qui m'a surpris !

Je ne suis pas du tout un expert mais pour en revenir à la bataille en elle même, je pense effectivement que Napoléon a bâclé sont attaque et sous estimé les Autrichiens. Le livre démontre bien que les troupes Autrichiennes étaient à cette époque largement au niveau de celles Françaises. Les temps de manœuvre et de changement de formation des bataillons Autrichiens étaient équivalents à ceux des Français.
Idem pour la discipline et la combativité.

Le commandement Autrichien étant tout simplement affreux. On voit bien dans la première partie de la campagne que sans Napoléon aux commandes sur place, la fière armée alliée est tout aussi perdue et lente que celle Autrichienne.

Donc je pense que dans le cas d'Aspern-Essling, les manœuvres n'étant que peu de mise (et donc la nullité des commandants Autrichiens limitée), les troupes Autrichiennes ont fait plus que résister à l'attaque Française.

L'expert en communication qu'était Napoléon a su mettre cette défaite sous le tapis en temporisant et en vendant la victoire de Wagram.

Très utiles ces conversations

Pour cette bataille il ne faut pas oublier les contraintes des français. C'est une véritable prise de risque.

Le plus difficile ne semble pas de mettre pied sur la rive autrichienne du Danube mais bien d'y rester.

Topographiquement c'est un "U", une sorte de cuvette d'environ 2km de large où il faut déployer une armées de plusieurs dizaines de milliers de soldats avec comme unique sortie les rares ponts (faut pas être pressé pour traverser, surtout si c'est la cohue) qui limite grandement les possibilités de manœuvres et met les troupes à la merci de la nombreuse artillerie autrichienne. C'est donc un combat "dos au mur" qui laisse peu d'alternatives de débordement. Alors que les autrichiens plus nombreux peuvent s’étendre et mieux gérer en profondeur les retraites ou renforts.

Les ponts : Le second jour (le 22 je crois) c'est la mouise, ruptures en masse, impossible de soutenir les troupes sur le front (dont l'artillerie et la pénurie de munitions).

donc, ligne de communication (ponts vers Lobeau), espace très restreint, et manque d'artillerie/munitions sont des causes majeurs du problème des français face à des autrichiens plus nombreux, dont la qualité des troupes a augmenté, avec plus de canons ce qui donne une bataille frontale sanglante.

Pour avoir joué cette bataille à deux reprises (avec "Grande Armée" en 1809, puis avec "Blücher") au niveau "stratégique" c'est un véritable challenge pour le français.
Voir ci-dessous ce que j'en avais tiré lors de mes parties (surtout comme Napo lors de la partie Blücher) :
Aspern Essling par le Marius.

Pour un scénario, il faudrait presque "imposer" au français de pouvoir retraiter par les ponts en fin de partie. S'il n'y arrive pas il devrait alors céder des figurines et son Napo au camp autrichien. Ainsi, il serait dans la même situation que napo et réfléchirait avant de faire une manœuvre improbable trop loufoque au risque de se faire capturer une partie de son armée à la fin de la bataille si la dite manœuvre échoue.      

Voilou, si ça peut t'aider à faire avancer légèrement le schmilblick.